Le taux d’épargne des Français grimpe à 18,9 % selon l’Insee au deuxième trimestre 2025, un niveau record depuis les années 70. Inquiétudes pour l’avenir et tensions internationales expliquent ce besoin des épargnants de préparer l’avenir, et de faire face aux coups durs.
Épargne : les Français dans le peloton européen
Avec un taux d’épargne de 18,9 % de leur revenu disponible brut (revenu dont disposent les ménages pour consommer ou investir), les Français se situent juste derrière les Allemands, loin devant les Espagnols et les Italiens.
Pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2000, le taux d’épargne financière des ménages français dépasse celui des ménages allemands, selon la Fédération bancaire française (FBF).
L’Insee précise dans une note de conjoncture de juin dernier, que du coté de la consommation, et « bien que leur pouvoir d’achat ait été mieux préservé qu’ailleurs, les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne a atteint, au premier trimestre, un niveau inédit depuis 45 ans ».

Une épargne toujours très sécuritaire
L’épargne financière reste encore, en France, très orientée vers des placements sans risque : l’épargne réglementée atteint près de 1 000 milliards en 2024, et représente 15 % du patrimoine financier des ménages. Ces supports sans risque et exonérés de fiscalité restent les placements privilégiés, tout comme l’assurance -vie en euro (à capital garanti), qui connait une collecte record en 2025.
Mais sur le moyen long terme, le rendement obtenu reste faible. Selon Matthieu Plane de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), « ces produits peu risqués représentent six euros épargnés sur dix ». Pour l’économiste, interrogé par le journal Le Parisien, cette épargne « crée aussi des problèmes de financements de l’économie sur les parties plus risquées, comme des entreprises qui innovent ».